accès Campus

Actualités & Evénements


Passerelles / Votre Passerelles - la lettre des intervenants / Numéro 8 - novembre 2014

Le "cobayage" des sujets d’examen

« Le cobayage fait partie de la démarche qualité du CFPB et c’est un gage de sécurité ».

Philippe Reignard est Senior Credit Manager dans une banque internationale, après 25 ans de fonctions commerciales et de management d’équipe.
Il intervient pour le CFPB depuis 3 ans : animations, corrections et cobayage.

Vous venez de mettre à l’épreuve un sujet d’examen, ce que nous appelons cobayage dans notre jargon. De quoi s’agit-il ?

Je viens de tester un sujet d’examen pour l’Afrique, lié à mon domaine professionnel et à mon enseignement au CFPB (Maîtrise et Gestion des Risques de Crédit Entreprises). J’effectue le cobayage dans les locaux du CFPB, dans les conditions de l’examen. En ce début de matinée, j’ai dû répondre à des questions de connaissances théoriques. Ensuite, j’ai cobayé le cas pratique, épreuve prévue en 4 heures pour l’apprenant. Seule différence bien normale : je dois effectuer le cas pratique dans les 2/3 du temps accordé aux apprenants.

C’est la même méthode pour tous les diplômes ?

Absolument. C’est le même process pour l’ITB et le MGRCE ou tout autre examen diplômant que j’ai cobayé.

Ce type d’exercice vous paraît-il nécessaire ?

Indispensable ! Surtout pour les QCM, les cas d’application transversale et les cas pratiques. Cela fait partie de la démarche qualité du CFPB et c’est un gage de sécurité.

A quoi vous montrez-vous particulièrement attentif ?

Disons que j’essaie de me mettre à la place d’une personne qui a participé à cette formation. L’apprenant est-il censé avoir acquis les éléments permettant de traiter ce sujet ? Lui demande-t-on de se servir de ce qu’il a appris ? Le sujet correspond-il aux thèmes abordés dans le fascicule de formation ? Avec sa formation, la personne a-t-elle les moyens de répondre ? Il faut également se montrer attentif à la formulation des questions : est-elle assez claire ? Au barème : est-il cohérent et suffisamment pondéré ? Je veille aussi à la forme des écrits : orthographe et ponctuation.

Et vous, en tant que professionnel, quel intérêt trouvez-vous à cet exercice ?

J’éprouve du plaisir à le faire. C’est aussi pour moi un bel exercice d’humilité. On apprend toujours, même en étant un professionnel. Je suis très attaché également à l’échange qui suit le cobayage, avec les professionnels de la formation (DDTC et DP*). C’est tout à fait passionnant et tout le monde est gagnant. Tout intervenant a intérêt à faire cela, dans un cursus et une matière où il est déjà intervenu. Ainsi, il connaît les fascicules et le type de cas pratiques traités pendant la formation.

Le CFPB vous fournit-il une aide méthodologique ?

Oui, nous avons une note méthodologique et des consignes aux relecteurs sur ce qui doit éveiller notre vigilance. Outre mon engagement signé de stricte confidentialité, j’ai un rapport à faire sur le fond, la forme et l’intérêt du sujet en fonction des préoccupations des banques. Je le remplis lors de l’échange que j’ai mentionné avec la DDTC et la DP.

Autre chose à ajouter ?

C’est un investissement de temp qui peut être important pour certaines épreuves. Il faut se déplacer à Nanterre, passer l’examen, prendre le temps de l’échange ensuite... Mais c’est aussi la possibilité de rencontrer différentes personnes de différents services du CFPB

* Direction des Diplômes, Titres et Certifications - Direction de la Pédagogie