Dossier : l'alternance, ce sont eux qui en parlent le mieux -
L'alternance

Ils s’appellent Gayane, Julie, Emeline ou Landim, ils ont entre 21 et 29 ans, sont en BTS, Licence ou Master à Paris, Bordeaux, Rouen... Ils s’expriment très librement sur leur parcours en alternance, le métier qu'ils exercent, leur vision du travail en agence ou bien encore les raisons qui les ont amenés à choisir le secteur...

À propos de l’alternance

Une autonomie... encadrée

Gayane, 21 ans, BTS Banque : « L’alternance donne des responsabilités. On sort un peu du cadre scolaire, du schéma "école/maîtresse". Oui, l'alternance responsabilise et, du même coup, nous rend plus autonome. »

Sabrina, Master Conseiller clientèle de professionnels (CCPro) : « Moi, par exemple, la faculté ce n'était pas pour moi. Là, je suis bien encadrée, l’alternance est vraiment ce qui me correspondait le mieux. »

Nadjma, 22 ans, BTS Banque : « On a beaucoup d'autonomie, on nous laisse évoluer par nous-mêmes mais on vient vérifier qu'on a bien assimilé, "qu'on n'est pas là à perdre notre temps". »

Mélanie, 25 ans, BTS Banque : « Même si parfois les règles du CFPB sont un peu "relou" (comprendre "pesantes", NDLR), c'est pour notre bien et au fond, j'ai bien aimé cet esprit "on ne vous lâche pas". »

Les vertus d’une approche pratique...

Nadjma : « J’avais travaillé plusieurs fois en agence, cela m’avait beaucoup plu, j’ai vraiment "accroché" au secteur bancaire. Je me suis donc orientée vers un BTS Banque précisément parce que l’alternance me convenait davantage. J’avais besoin de pratique. »

Rade, Licence professionnelle banque : « Si je devais conseiller un ami dans la même situation que moi, c'est-à-dire sans aucune connaissance initiale en matière bancaire, je lui parlerais de l'alternance, qui permet d'allier le terrain et la théorie, en lui disant qu'aujourd'hui c'est la meilleure des formations. »

Carl, 21 ans, Licence professionnelle banque : « L'alternance permet d'acquérir une certaine maturité. J’ai entamé mon BTS en alternance à 18 ans. Le fait de pouvoir faire mes études en restant dans le monde étudiant tout en mettant un pied dans l’entreprise m’a permis de percevoir certaines réalités : par exemple, que j’avais des responsabilités par rapport à mon employeur, mes clients, mes collègues... A 18 ans, j’ai pu commencer à comprendre ce qu’étaient les relations professionnelles. »

Virginie, Licence professionnelle banque : « Pour moi, l’alternance est une voie royale parce qu’elle permet d’avoir des compétences tant techniques que pratiques. Et puis, surtout, elle permet d’acquérir une expérience professionnelle, ce que regardent beaucoup les employeurs actuellement. Plus que les diplômes même… »

...exigeante...

Yamina, Licence professionnelle banque :« On n'a plus de vacances scolaires et donc plus le temps de se reposer. En plus, il y a le rythme : on est une semaine au CFA, deux semaines à la banque, une semaine à la fac. En un mois, on n’est jamais au même endroit, on a du mal à suivre. »

Carl : « Les cours en eux-mêmes sont abordables. Je pense que si l’on travaille sérieusement, on peut s’en sortir. Mais c’est le rythme cours/entreprise qui fait que l’on risque d’être vite dépassé. L’erreur à ne pas commettre, c’est de se relâcher pendant que l’on est en entreprise en oubliant que l’entreprise c’est quand même l’apprentissage et que l’on doit donc connaître et perfectionner certaines notions. La difficulté, je pense, ne tient pas au fait d’avoir à absorber une charge de travail importante mais au sérieux dont il faut faire preuve. Ce n’est pas un sprint mais un marathon. »

...qui réapprend à apprendre

Yamina : « On est déjà vraiment dans l’agence, on est présent, les clients commencent à nous connaître. On a vraiment cette maîtrise du travail, on apprend beaucoup plus facilement que dans des livres. »

Mélanie : « Il y a deux ans, j’ai décidé de reprendre mes études. Le soutien des formateurs qui m’ont encadrée, la complicité qu’ils ont établie et la confiance qu’ils m’ont donnée m’ont permis de trouver ma voie. Ils m’ont fait reprendre goût à l’école. Outre la passion de leur métier, ils m’ont transmis leurs connaissances. Il y avait quatre matières dans lesquelles je n’étais pas douée : le français, l’anglais, l’économie et le droit. J’ai progressé et je peux même dire que maintenant j’apprécie ces matières. »

Antoine, 23 ans, Licence professionnelle banque : « Quand on sort d’un bac, on a connu des cours se déroulant de la façon suivante : le professeur nous délivre la matière et l’on fait ensuite les exercices. Là, c’est l’inverse. C’est une méthode in¬ductive : on prépare le séquentiel et ensuite on suit le cours, ce qui nous permet de voir si ce que l’on a fait était correct et si l’on a des questions à poser. »