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Passerelles / Votre Passerelles - la lettre des intervenants / Numéro 9 - mars 2015

La parole est à vous

 

Julien, intervenant CFPB et conseiller patrimonial

Je le réveille ! Je lui demande pourquoi il dort : ça ne l’intéresse pas ou bien il est malade ? Ça peut aussi arriver... En fonction de sa réponse, j’adapte. Il s’ennuie parce que la formation ne l’intéresse pas du tout ? Dans ce cas, j’essaie de savoir si c’est dû à la façon dont j’anime ou si c’est l’univers banque qui ne lui plaît pas.

Ou alors, la formation porte sur quelque chose qu’il connaît déjà ? Dans ce cas, j’essaie de faire de lui un élément moteur.

Mathieu, intervenant CFPB et directeur d’agence

Je n’ai pas été confronté à cette situation. Je touche du bois ! J’espère que j’aurais su déceler une baisse d’attention avant l’endormissement pour tenter de le mobiliser. Il peut aussi être malade, ça arrive... Je le réveillerais et j’essaierais d’en savoir plus à la pause.

Philippe

Amusant comme cas pratique…

Si ce cas peut se produire, cela n'arrive normalement pas de manière inopinée. Quand il y a des phases de relâchement d'attention, voire de début de somnolence d'un ou plusieurs apprenants, le signe est suffisamment important pour modifier le rythme d'animation, introduire une méthode nouvelle ou décréter la pause.

Un élément sur lequel je m'appuie est la disposition de la salle. J'ai une préférence pour le U où il est possible de se diriger vers chaque apprenant. La communication n'étant pas que verbale, s’approcher d’une ou de plusieurs personnes en cours de décrochage permet souvent de solliciter leur attention.

Si, malgré cette écoute de la salle, un apprenant s'endort sur son bureau, j'évaluerai la situation de la façon suivante : la pause peut être toute proche et c'est une manière de la provoquer rapidement. J’irai m’enquérir pendant la pause auprès de l'adepte de Morphée, si réveillé, de ce qui a provoqué cette sieste.

Si on ne se trouve pas dans ce cas de figure, je ne réveillerai pas en tout cas directement la personne mais m'aiderai du groupe, qui s'autorégule : un regard appuyé vers l'endormi devrait pouvoir amener ses voisins à lui donner un coup de coude. Si, malgré tout, cela ne marche pas, je déciderai peut être de m’arrêter quelques instants plus ou moins longs... Le silence soudain de la salle peut amener à un réveil de l'endormi, du fait de l'interruption du bruit de fond. À ce stade, je pense que ses voisins lui signaleront sont attitude inadéquate. À la pause, j'irai demander au perturbateur ce qui a pu se passer.

Elie

Concernant cette situation, la réaction que j'imagine (je n'ai pas rencontré ce cas personnellement) serait la suivante : je m'approcherais de l'apprenant discrètement afin de ne pas trop perturber le groupe ni mettre l'apprenant dans une situation difficile qui le conduirait à avoir une réaction inappropriée.

Je l'inviterais à « modifier » son attitude dans un premier temps et à adopter une posture conforme à celle de tout apprenant.

Je lui indiquerais que je souhaite le voir à la prochaine pause et lui préciserais lors de notre échange que son attitude n'est pas tolérable et que j'attends de lui d'être à l'écoute, de participer aux travaux et de faire en sorte que cette journée soit profitable pour lui et pour l'ensemble du groupe...

Si son attitude s'explique par un problème particulier qu'il rencontre, j'improviserais mais je resterais ferme sur l'attitude « juste » qu'il doit avoir pendant la formation.

Dans un tel contexte, une réponse assertive et ferme du formateur s'impose...

Lorsqu’on est dans « l'humain » ou plus exactement dans "la relation humaine" il n'y a pas de réponse toute faite. Notre rôle consiste à s'adapter à toute situation et c'est ce qui fait dire que la « transmission » c'est du « plaisir »...

Remarque de Martine Cuiller, responsable pédagogique au CFPB et formatrice expérimentée

« Il n’y a pas que les jeunes apprenants qui s’endorment sur les tables ! Ne nous focalisons pas sur le comportement des jeunes ! »