La formation mixte ou blended learning

Florence Coville Directrice Demef Direction Etudes, Méthodes et e-formation CFPB

Le CFPB compte parmi les premiers militants de la formation à distance avec l’introduction de l’e-brp dans les années 1990. Une vingtaine d’années plus tard, la préoccupation du Centre reste la même : penser de nouvelles modalités de formation et les mettre en œuvre dans un souci d’efficacité pédagogique pour satisfaire les besoins des clients. Le CFPB privilégie donc les formations associant présentiel et distanciel, anime des classes virtuelles et propose des ateliers de partage de pratiques à distance.

Priorité aux besoins des clients : contraintes de temps et de budget, demande de nouveauté

La demande des banques pourrait se résumer ainsi : efficacité et rapidité pour budget resserré.
S’y ajoute l’attente prononcée d’un souffle nouveau dans les modalités pédagogiques per- mettant notamment aux collaborateurs de se familiariser avec les outils les plus récents. Les banques constatent également l’importance de l’utilisation de ces nouveaux outils dans la motivation des collaborateurs à s’engager en formation, comme le montre leur intérêt pour la gamification : ils en apprécient l’encouragement à la compétition qui opère sur un mode à la fois ludique et stimulant.
Dans le distanciel, les banques se montrent sensibles à la réduction des coûts traditionnelle- ment générés par les déplacements dans les formations en présentiel.

Le succès de la classe virtuelle

La classe virtuelle est étonnamment simple d’utilisation : un clic et l’utilisateur est en classe ! Avec sa durée limitée à 1 heure 30, elle représente un moment de concentration pure que l’on ne saurait obtenir pendant une journée en présentiel, ni d’ailleurs dans la solitude de l’autoformation. La sollicitation des apprenants y est permanente : ils sont 8 au maximum et peuvent difficilement relâcher leur attention. Le CFPB a fait le choix de l’absence d’image pour éviter toute distraction et libérer plus aisément la parole. La formation en classe virtuelle aborde de nombreuses thématiques : Sepa, la fiscalité, les nouvelles fraudes, les risques opérationnels…

L’avenir se joue dans la complémentarité des modalités

Nous organisons un test pour évaluer les connaissances des collaborateurs visés par la formation dans la thématique choisie par la banque. En fonction des résultats, nous personnalisons le parcours en associant dans des dosages modulables classe virtuelle, journée de présentiel si besoin et modules e-learning. Cette démarche permet à la banque de gérer l’hétérogénéité d’effectifs lourds et d’optimiser à la fois le temps et les coûts de formation. Ce parcours multimodal s’achève par un nouveau test qui vérifie l’acquisition des connaissances. Si des collaborateurs n’ont pas intégré les notions indispensables, nous proposons un complément de parcours afin de ne jamais laisser qui que ce soit sans réponse à son besoin de formation. Le client est très satisfait de cette approche qui l’assure des acquis de ses collaborateurs.

Perspectives : ateliers à distance de partage d’expériences

Nous nous orientons vers la formation entre pairs qui répond à une évolution dans l’activité professionnelle*. Nous la formalisons dans un atelier d’échanges d’expériences et de partage de pratiques qui prend la forme d’une classe virtuelle, animée par un formateur qui maîtrise parfaitement le dossier et se montre capable de privilégier l’écoute et les échanges. C’est un travail difficile pour lequel nous bénéficions des compétences d’intervenants expérimentés.

* Relire à ce sujet cahiers n°9 entretien avec MM Goguelat et Aubin LCL.